CESLOGOF (Centre d'Enseignement Saint Louis de Gonzague de Fonfrède).
Le CESLOGOF, (Centre d’Enseignement Saint Louis de Gonzague de Fonfrède), est une école primaire qui fonctionne de la maternelle à la sixième année fondamentale, fondée le 20 juin 2004 par le R.P. Jean-Claudel Pierre, CSsR, ancien curé fondateur de la paroisse en collaboration avec madame Marie Gabrielle PIARD, une habitante de la zone.
L’école compte actuellement 269 élèves, elle leur offre une éducation de qualité leur permettant non seulement d’être bien formés intellectuellement, socialement, mais aussi spirituellement.
Il faut dire que cette école a été construite par l’organisme philanthropique Acoger y Compartir. Elle est munie d'un réfectoire, d'un auditorium, d'un bloc sanitaire et d'un puits artésien pour permettre aux élèves d'avoir accès à l'eau potable.
Au moyen d’un jardin scolaire, l’école permet à ses élèves de cultiver un amour particulier pour l’agriculture. Le peu de produits récoltés dans ce jardin, sont consommés par les élèves à travers un programme de cantine scolaire.
1. Situation géographique et délimitation de Fonfrède
Fonfrède est une section sèche et sablonneuse qui dépend de la commune des Cayes dans le Département du Sud d’Haïti. Elle se situe à une distance de (6) six km du Centre Ville. Elle est plus ou moins accessible malgré l’état déplorable de la route soit en voiture, à moto ou à vélo.
2. Caractéristique biophysique
Fonfrède est une plaine qui est entourée de la rivière La Ravine du Sud et la rivière de Torbeck. Malheureusement qui sont sèches maintenant. Ce qui accroit le niveau de pauvreté de la population. C’est donc une zone agricole qui tend à perdre cette faculté. Pour cultiver, il faut investir beaucoup de temps, d’argent et d’énergie. C’est fait sous le compte de la providence. Le fait qu’il n’y a pas d’irrigation, la culture de la terre devient un mal nécessaire non rentable. Avec la fermeture de l’usine sucrière la « Centrale Dessalines » qui a entrainé nécessairement la destruction de la canne ; les conséquences sont donc : la pauvreté et la misère. Les couches les plus vulnérables sont les femmes et les enfants. Chez qui, nous retrouvons beaucoup de cas de malnutrition et d’autres maladies connexes.
3. Caractéristique économique
Les habitants sont très pauvres, abandonnés et livrés à eux-mêmes. Il y a une récolte de pois congo et deux récoltes de maïs par année quand il y a de la pluie. Mais, quand il ne pleut pas, toute la récolte est perdue et brulée par le soleil qui brille à longueur de journée sur toute l’année. Avec le tremblement de terre qui a frappé le pays en janvier 2010, beaucoup de gens ont laissé Port-au-Prince pour retourner dans leur famille respective à Fonfrède ou chez un camarade. Ce qui complique la situation et rend la vie beaucoup plus difficile. Il y a maintenant beaucoup plus de bouche à nourrir pourtant les moyens sont en baisse.
Il n’y a pas de marché public, pas de commerce important non plus. Quand on a besoin de quelque chose, il faut aller en ville. Le pire, il n’y a pas de transport en commun. Il faut absolument louer un taxi-moto. Un élève qui est à l’école en ville revient au parent dix fois plus cher que celui qui reste à Fonfrède pour le pain de l’instruction. Le coût du transport avec toutes les complications et les risques d’accident. Les terres sont vides, car les parents n’ont pas de moyens pour les mettre en valeur.
A coté de cela nous pouvons noter deux potentielles sources de revenu pour les paysans, le petit commerce ambulant et le taxi-moto. Cela ne leur rapporte presque rien sinon que du temps perdu. Fonfrède tend à perdre sa vocation agricole car, cultiver la terre aujourd’hui demande beaucoup. Malheureusement c’est une agriculture qui se fait à la main sans compter la rareté et la cherté des produits de plantation. Ce qui est pire en tout cela c’est qu’on dépense beaucoup pour les plantations et on récolte peu. D’où l’une des causes fondamentales de l’appauvrissement de la population.
Il est une urgence de venir en aide au CESLOGOF sinon, il va disparaitre car, nous sommes entourés d’écoles publiques qui sont gratuites et que dans les écoles évangélistes, l’écolage de tous les enfants est payé pendant tout le temps qu’il fait partie de leur institution. J’ai vu plusieurs de ces enfants qui ont laissé l’établissement se trainer dans la rue du fait que les parents n’ont pas de moyen. Je réalise que si une institution accepte de venir en aide aux écoliers dans le paiement de l’écolage et leur aider à trouver des sacs d’écoles cela arrangerait bien les parents. Chose étonnante, l’année dernière nous avions lancé les inscriptions pour la 7 ème année fondamentale, nous n’avions eu personne. Pourtant le ministère de l’éducation nationale fait cette exigence à toutes les écoles fondamentales de boucler le cycle avec la 9 ème. Il va falloir ajouter progressivement ces trois classes.